11
Juin 2007
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1400 kms nous séparent de Venise, nous atteindrons cette ville le Mercredi soir 13 Juin, et cherchons aussitôt le parking Tronchetto, la signalisation est correcte à partir du Pont de la Liberté, celui-ci se trouve tout de suite à droite.
Tarifs : A l’entrée : une borne vous délivre un ticket y indiquant l’heure, attention cependant : heure indivisible : 21 euros les 12 premières heures, puis 16 euros par tranche supplémentaire de 12 heures. Nous y sommes arrivés à 20h15 et avons fait notre possible pour repartir le Vendredi avant 8h15 soit 36 heures = 53 euros. Au moment de partir vous mettez votre ticket dans une machine qui vous indique le montant à payer, espèces et cartes de crédits acceptées.
Pour visiter Venise : plusieurs sortes de tickets :
pour une heure, 12 heures, 24 heures ou 36 heures. Bien qu’on nous ait
« conseillé » la 36 heures, nous choisissons la 24 heures :
coût : 15 euros. Ce ticket nous permettra de monter indéfiniment dans
n’importe quelle vaporetto, y compris celui qui mène aux îles de la
Lagune : Burano et Murano. Attention cependant : le règlement en
cartes de crédit est refusé...et un conseil : n’achetez pas votre ticket à
l’avance, car dans le kiosque où nous l’avons pris il a été oblitéré au moment de
l’achat.
Premiers regards sur Venise : un joli coucher de soleil
sur..... les raffineries de pétrole.
Jeudi
14 Juin 2007
(point n° 1 carte itinéraire)
Visite de Venise : Départ du parking à 7h45 par le vaporetto N° 8.2,
celui-ci nous attendait
(Attention cependant, il semblerait qu'aujourd'hui cette ligne n'existe plus,
vous pouvez trouvez à ce lien, les plans et horaires actualisés de tous les vaporettos.)
L’employé nous crie : « Piazza
San-Marco ? » sans plus nous poser de questions, nous nous y
engouffrons. Premier bug : alors que nous voulions de bon matin admirer les
magnifiques palais bordant le Grand Canal, cette ligne nous a bien amené à la
place....... mais par la lagune Sud et le canal de Giudecca. ce qui nous permettra
néanmoins d’admirer l’imposante bâtisse du Mulino Stucky (énorme moulin à blé rougeâtre
de style néogothique, œuvre d’architectes allemands de la fin du 19ème
siècle et qui porte le nom de son ancien patron, le suisse Jean Stucky) cet
édifice est en rénovation depuis l’incendie qui le frappa en 2003, rénovation
prévue pour des usages résidentiels, touristiques et comme centre de congrès.
Sur ce canal : l’église du Rédempteur élevée par le Sénat comme temple votif consacré au Rédempteur après la cessation de la peste en 1576 (cette église offre en Juillet une des plus belles fêtes, autant civile que religieuse : un pont de bateaux est construit sur le canal permettant à la procession et aux fidèles d’accéder plus facilement à celle-ci, feux d’artifices, bateaux illuminés, etc...)
Place Saint-Marc : Célèbre dans le monde
entier, la place Saint-Marc s’articule en deux places formant une équerre,
séparées par le campanile : la « Piazza » en forme de trapèze et
la « Piazetta » rectangulaire, ouverte sur l’ample bassin de la
lagune. Elle est délimitée sur ses deux cotés longs par les Procuratie, dites
vieilles et neuves selon la date de construction des édifices, soutenus par les
arcades du rez-de-chaussée. Sur cette place : la basilique Saint-Marc, le
musée archéologique, la tour de l’horloge et le campanile.
A notre grand regret, la
Basilique n’ouvre qu’à 9h45, dommage car à cette heure matinale, (8h30 environ)
il n’y a pas encore grand monde...
Le campanile de l’île San
Giorgio Maggiore n’ouvrant qu’à 9h30
nous faisons quelques pas sur le bord du bassin, admirant
l’île depuis la place, passons devant le fameux pont des soupirs. Mondialement
connu, celui-ci doit son nom, aux plaintes que les condamnés poussaient en
contemplant pour la dernière fois la lagune du haut de ses fenêtres ajourées,
ils pleuraient leur liberté à jamais perdue. Cette explication lui enlève un
peu de sa saveur romantique.
Le palais des Doges, les façades
latérales de la basilique, le Campanile, et continuons notre petite
promenade au fil des ruelles, des canaux et des gondoles jusqu’à apercevoir
Notre-Dame de Salute, malheureusement en rénovation.
Nous
rejoignons l’embarcadère du 8.2 qui nous mène en quelques minutes à l’île San Giorgio Maggiore. Sur celle-ci nous visitons
l’église puis montons en ascenseur au campanile, coût : 3 euros. Du haut
de celui-ci, belles vues sur les édifices de la place Saint-Marc, ainsi que sur
la lagune Sud et le canal de Giudecca. Détail pratique non négligeable :
en bas de l’ascenseur : présence de WC et de lavabos.
L’église de l’île san Maggiore fut commencée en 1566 et est dédiée aux saints Georges et Etienne, dont les statues occupent les niches situées sur la façade de marbre. Le fronton triangulaire et les quatre colonnes confèrent à cet édifice religieux le caractère païen des temples classiques.
Nous
reprenons en sens inverse, toujours le vaporetto N°8.2. Une averse orageuse nous
oblige à nous abriter sous les parasols des cafés. Nous repassons devant la
basilique avec l’intention de la visiter, mais il est 10 heures, et maintenant
une foule énorme attend dans une file en serpentin pour y pénétrer, faudra être
patients. Complication : arrivée au porche d’entrée, interdiction de
rentrer avec les sacs à dos, il aurait fallu prendre une autre entrée où il y
avait, semble-t-il, une consigne !!! j’y pénètre donc seule. Interdiction
de faire des photos à l’intérieur.
Basilique Saint-Marc : La basilique découpe
sur le ciel ses cinq dômes byzantins du 13ème siècle qui culminent
en une lanterne surmontée d’une croix. Les façades latérales donnent sur la
Piazetta dei Leoncini (côté ville) et sur la Piazetta San Marco (côté lagune).
La façade principale est coupée par une terrasse dont la balustrade se poursuit
sur les côtés. Les deux parties présentent la même structure à cinq arcades. La
façade Nord (à gauche) s’ouvre sur la Piazzetta dei Leoncini.
La façade Sud : contiguë au palais des Doges et ouvrant sur la Piazetta, présentent plusieurs arcades.
A hauteur de l’angle situé vers le palais s’embrassent les célèbres Tétrarques (ou Maures) datant du 4ème siècle.
L’intérieur : on pénètre dans l’édifice par l’Atrium dont les mosaïques illustrent des scènes de l’Ancien Testament (la coupole de la Création – l’Arche de Noé – l’arc du Paradis –la Tour de Babel – l’histoire d’Abraham – l’histoire de Joseph – l’histoire de Moïse) Construite sur un plan en croix grecque, la basilique est dotée d’un chœur surélevé et séparé de la nef principale par une iconostase. A proximité du chœur plusieurs chapelles (San Clémente – de la Vierge Nicopeia – des Mascoli). Le trésor : précieuse collection, composée de reliques ainsi que d’objets et d’ornements liturgiques. Le baptistère.
Le palais des doges. La façade sur la
Piazzetta : sa longueur est presque identique à celle qui donne sur le
bassin Saint-Marc et comporte dix-huit arcades. Les colonnes de ce portique
sont dépourvues de base. La loggia qui s’ouvre au premier étage présente un
subtil travail de baies à remplage quadrilobé. C’est entre les deux colonnes en
marbre rouge qu’étaient lues les peines capitales. Au-dessus prédomine la
surface pleine du mur, avec sa couleur rosée caractéristique et ses motifs
décoratifs en forme de losange. L’aspect massif de l’édifice de l’édifice est
équilibré par la crénelure coiffant le palais.
La Porta della carta : porte construite en style gothique fleuri entre 1438 et 1442 qui sert de sortie du palais. Dans les niches, on peut y voir des statues des Vertus.
Campanile, la tour actuelle date du
début du 20ème siècle. Haut de 96 m il est couronné par un ange doré
qui, tournant au gré du vent, en indique la direction.
- Jadis il servait de prétexte à des acrobaties : pendant le carnaval, le doge assistait traditionnellement le jeudi gras à l’Envol de l’ange, exhibition offerte par un équilibriste qui se laissait descendre le long d’une corde tendue.
- Le Supplice de la cheba offrait un spectacle moins réjouissant : on enfermait des prêtres accusés de blasphème dans une cage suspendue au campanile.
- Les cloches du campanile sont au nombre de cinq, la Marangona qui sonnait l’heure à laquelle les marangoni (charpentiers) commençaient et terminaient leur labeur, la Trottiera qui invitait les nobles à presser le pas en direction du palais. La Nona sonnait à midi. La Mezza Terra annonçait les réunions du Sénat. La plus redoutée était la Renghiera, appelée aussi Maléficio, car elle annonçait une exécution capitale.
- Le campanile qui s’effondra le 14 Juillet 1905, fut reconstruit à l’identique et inauguré le 25 avril 1912. C’est de son sommet que Galilée présenta sa longue-vue en 1609. L’accès au sommet était interdit aux étrangers de crainte qu’ils ne révèlent quelque « secret-défense »
Nous reprenons notre balade au gré des ruelles et des canaux, traversant le quartier du Castello , nous égarant souvent... et arrivons ainsi au Campo SS.Giovanni e Paolo, appelé anciennement Campo delle Maravege (place des Merveilles) place gigantesque où se côtoient l’église San Giovanni et Paolo, la plus grande église de Venise, le monument équestre à Bartoloméo Colleoni et la Scuola Grande di San Marco. (Fondé en 1260, c’est un ancien collège majeur. La façade est très décorative : deux lions flanquant le portail gauche, et à droite, deux groupes sculptés centrés autour des personnages de Saint-Marc et de Saint Anian )
Quelle image romantique que
ce couple de mariés ...
Nous arrivons ainsi à
Fondamenta Nova, l’embarcadère pour les îles de la lagune, et prenons le
vaporetto Nord qui nous mène à Burano en 45 minutes. Une traversée
toutes les 30 minutes : à 10 et 40. Nous y arrivons il est environ midi,
il y fait très chaud. Petit conseil : avant de commencer votre promenade
dans Burano, prendre la précaution de regarder à quelle heure le vaporetto en
repart pour Murano.
Pour y arriver, le vaporetto traverse une zone de barene, ces terres à fleur d’eau que la mer ne recouvre qu’au moment des grandes marées. Burano : l’île de la dentelle, est la plus colorée de la lagune. Les petites maisons basses, à un ou deux étages, ont des couleurs très vives qui semblent avoir absorbé les tons les plus intenses de l’arc-en-ciel. Celles-ci se reflètent sur l’eau des canaux enjambés de petits ponts de bois et encombrés de barques de pêches. De nombreux marchands proposent une multitude d’articles de passementerie fabriqués sur place
Seconde île de la lagune : Murano, pour rejoindre celle-ci, il nous faut reprendre le Vaporetto Nord.
Murano : La plus grande île de la
lagune, située à environ 1 km au Nord de Venise, île réputée pour sa verrerie,
dès la descente du bateau, on
est sollicités pour visiter une des nombreuses fabriques. Murano est un bourg
typique de la lagune vénitienne formé par la réunion de cinq îlots. Il est
traversé par un Grand Canal sinueux, en forme d’Y, bordé de quais où s’alignent
de vieilles maisons. Superbe basilique S.S. Maria e Donato, caractérisée par
une splendide abside à arcades, sa fondation remonte au 7ème
siècle : chef d’œuvre de l’art vénéto-byzantin
Pour retourner à Fondamenta-Nove, il n’y a pas de souci, lignes
plus nombreuses et plus fréquentes, nous utiliserons ainsi la n° 4.2. Après une
dizaine de minutes nous reprenons notre balade pédestre pour admirer quelques
beaux quartiers du Cannagerio comme le Campo dell-Abbazia ou se juxtaposent l’église
Santa Maria della Misécordia avec sa façade baroque et la Scuola Vecchia,
facade austère de briques rouges, le contraste entre les deux édifices est frappant.
Nous revenons par la très fréquentée Strada nova et le campo
San Félice.
A l’arrêt Ca d’Oro, un des arrêts du Grand Canal, reprise du vaporetto N° 1 jusqu’à l’arrêt Salute, balade qui nous permet de longer quelques beaux monuments et palais, tels que le fameux Pont Rialto, ou la Ca’ Foscari construite en 1452 qui abrite aujourd’hui le siège principal de l’université de Venise,ou encore le palazzo Grassi construit au 18ème dans un style presque néoclassique qui accueille aujourd’hui de prestigieuses expositions temporaires, ou encore le Palazzo Barbarigo du 16ème siècle, dont la façade est recouverte de mosaïques représentant Charles Quint et Henri III. La journée est à son moment le plus fort, quelques gondoliers chantent à tue-tête.
Pont Rialto : Le premier lien entre les
deux rives du Grand Canal remonte à 1175 environ. Le pont était en bois, il fut
reconstruit à plusieurs reprises après avoir été incendié puis s’étant écroulé.
Ce fut Antonio de Ponte qui réalisa cet ouvrage dont l’inauguration eut lieu en
1591. Le pont que l’on admire aujourd’hui présente une arche unique de 28m de
portée qui s’élève à 7,5m au-dessus des eaux du canal. Il est traversé par un
escalier central bordé de boutiques et par deux autres escaliers latéraux plus
étroits. Le pont du Rialto resta l’unique lien entre les deux rives
du Grand Canal jusqu’au
milieu du 19ème, lorsque furent successivement construits le pont de
l’Académie et celui des Scalzi.
Notre-Dame della Salute : Un escalier
gigantesque mène à l’entrée. L’église est coiffée d’un dôme. Sur la
lanterne qui surmonte le dôme, une statue de la Vierge qui tient un bâton de
« capitaine de mer ». Nous ne pourrons voir le dôme, car il est en
rénovation
.... Au sommet de la deuxième
coupole trône une statue de saint-Marc. Cette église, dont l’allure générale évoque
l’architecture palladienne, est ornée de très nombreuses statues, parmi
lesquelles celle de la Vierge, qui domine le tympan surmontant l’entrée. Quant
à l’intérieur, six chapelles s’ordonnent autour de l’espace central.
Après la
visite de la Basilique Notre-Dame della Salute, nous reprenons le vaporetto N°
1 pour un court trajet : arrêt Académia. Quelques dizaines de mètres de
ruelles étroites nous séparent d’un campo pittoresque : le Squéro di San Trovaso, ill s’agit de l’un des
rares squeri (entretien et constructions des gondoles) encore en activité
à Venise, les ouvriers logeaient autrefois dans des petits chalets de bois de
style alpin.
Chaque gondole est construite en utilisant huit espèces différentes de bois, et se compose de 280 morceaux. Le coté gauche est plus large que le coté droit. Ses mesures : 11m de long, 1,50m de large, son poids : 350 kilos. La forme incurvée est réalisée en chauffant sans cesse des panneaux de bois mouillés.
Il est environ 18h30, la journée a été bien occupée, nous allons reprendre le N° 8.2 à l’arrêt Académia, celui-ci nous ramènera à travers le Grand Canal à notre parking.
Après dîner, vers 2Oh3O nouveau départ pour voir Venise de nuit, cette fois nous prenons bien celui qui fait le grand canal, arrêt photo au pont Rialto. Le N° 1 nous mènera de l’autre coté de la place Saint-Marc, jusqu’à l’Arsenal ou nous admirons l’entrée de celui-ci : un imposant portail Renaissance datant de 1460 environ, orné de lions grecs antiques de style archaïque que rapporta Francesco Morosini en 1687 après avoir reconquis la Morée (le Péloponnèse)
Retour par le
N°1 à la place Saint-Marc, celle-ci est recouverte de quelques centimètres
d’eau presque sur sa totalité, la marée semble-t-il aurait fait monter
l’eau par les bouches d’égout. Image surréaliste que de voir ça et là un ou
deux touristes assis sur des « bosses » sèches de 1m2, entourés
d’eau, écoutant de la musique classique jouée par un ou plusieurs orchestres se
trouvant aux terrasses des restaurants.
Il est 23h30. Pas de problème
cette ligne est opérationnelle jusqu’à 4 heures du matin, avec une fréquence
moindre bien évidemment. Nous faisons très attention à bien prendre la ligne
qui nous ramènera au parking par le grand canal, histoire de se délecter une
dernière fois de ces palais « légèrement illuminés » et bingo... on
repasse par la lagune sud, on supposera que passée une certaine heure, il y a
peut être interdiction au 8.2 de passer par le grand canal ?? Ainsi nous
aurons, pourrait on dire « bouclé la boucle » (Version
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Demain nous quitterons ce lieu idyllique pour nous rendre en Slovénie, plus précisément à Kobarid, bourgade qui fut le théâtre d’opérations militaires parmi les plus importantes de la Première Guerre Mondiale.